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Le Poitou-Charentes est une région qui a vite compris les enjeux des TIC en terme de développement de ses territoires. Pour preuve, les quatre départements ont mis en place des politiques ambitieuses en terme de développement des usages et d’accès aux infrastructures de télécommunications.

Le déploiement sur l’ensemble du territoire régional d’une centaine d’espaces publics numériques est symbolique d’un souci général de sensibilisation et de formation aux nouveaux outils internet.

La prise en compte par les élus de Poitou-Charentes de l’enjeu du haut débit pour le développement local se manifeste par des expérimentations alternatives à l’ADSL (satellite, courant porteur en ligne, Wi Fi etc. ) dès lors que cette technologie n’est pas déployée sur un territoire.

Des études ponctuelles menées à l’initiative d’Arantis auprès des entreprises et des foyers de Poitou-Charentes permettent d’évaluer les niveaux d’équipement et d’appropriation d’internet au plan régional.

Le Futuroscope Moteur du Développement

Dans quelle situation économique se trouverait le département de la Vienne s’il n’avait pas le Futuroscope sur son territoire ? Véritable catalyseur d’énergie, le parc de l’image prouve depuis plus de quinze ans que son titre de « phare de l’économie locale » n’est pas usurpé.

Durant cette période, le Futuroscope a généré plus de 5.000 emplois et permis la venue de 150 entreprises sur la Technopole attenante. Créée en 1990, cette zone d’activité compte désormais six Téléports, dont un à Loudun, en zone rurale. Tous équipés de l’Internet haut débit, ces sites dédiés accueillent des sociétés liées aux nouvelles technologies des centres d’appels ou encore des organismes de formation de renommée nationale. On citera pour l’exemple E-Qual, E-Laser, Cegetel ou encore le Cned …

Seulement voilà, le succès du Futuroscope est aujourd’hui à réinventer. Et pour attirer à nouveau des clients, la nouvelle équipe dirigeante du parc mise énormément sur les jeux vidéo. Une Cité du numérique au look résolument futuriste va d’ailleurs ouvrir ses portes début avril. Destiné aux 15-35 ans, le pavillon sera équipé de dizaines de consoles de jeux. Novices et confirmés auront toute leur place dans ce nouvel espace les Picto-Charentais attendent beaucoup.

La Rochelle S’interactive

Dans la course effrénée au haut débit, à laquelle se livrent toutes les grandes villes françaises, La Rochelle n’est sans doute pas la dernière. La cité maritime s’est rapprochée de Rochefort pour créer un syndicat mixte destiné à plancher sur le sujet et sur d’autres dossiers (paiement en ligne…). Les deux villes étudient par exemple les besoins en haut débit sur l’axe qui les relie et envisagent de faire appel à un opérateur dans les prochains mois.

En attendant, le syndicat La Rochelle-Rochefort : territoire interactif peut prendre exemple sur ce qui se fait à l’île de Ré. L’association RadioPhare mène une expérience fort intéressante dans l’Internet sans fil, autrement dit le Wi-Fi. L’expérience, qui doit perdurer sous une autre forme, consiste à équiper le territoire de réseaux de proximité.

Une centaine d’émetteurs soigneusement répartis sur l’île devrait, à terme, permettre à l’ensemble des habitants d’accéder au « réseau des réseaux » dans les meilleures conditions. La phase d’expérimentation va s’étaler sur plusieurs mois. Le temps de s’assurer de la fiabilité du dispositif. Plus qu’un exemple, le projet mené par Olivier Zablocki est une véritable révolution à l’échelle de la Charente-Maritime.

Il est plus sûr d’utiliser sa carte bancaire sur le web que dans le monde physique.

C’est ce qui ressort d’une étude de l’observatoire de la cyberconsommation. Pour ce faire, cet organisme a interviewé une quarantaine d’acteurs du commerce électronique (associations, sites de commerce électronique, banques, internautes…). Il ressort qu’il n’a été observé en France aucune interception d’un numéro de carte bancaire pendant le paiement sur un site marchand doté d’un espace sécurisé.

Ce dernier est reconnaissable par l’adresse qui commence par https au lieu de http. Cette étude met à mal la rumeur du piratage à la carte bancaire lors de l’achat en ligne. Les internautes l’ont bien compris. En effet, d’après la FEVAD (Fédération des Entreprises de Vente A Distance), 80 % des achats en ligne sont réalisés avec une carte bancaire.

Cependant il existe bien des fraudes. Le plus souvent, elles trouvent leur origine dans notre monde physique.

L’angoisse du paiement par carte bancaire sur internet a été un des freins au développement du commerce électronique. Le doute a maintenant fait place à la confiance, ce qui se traduit par une augmentation des ventes en ligne chaque année avec un « boum » depuis septembre dernier. Avec nos partenaires, nous observons des tendances inattendues.

La vente à distance en France permettait, il y a quelques dizaines d’années, à des consommateurs d’acheter des produits qu’ils ne trouvaient pas près de chez eux. En effet, grâce aux catalogues reçus par la poste, même les acheteurs des milieux ruraux accédaient à des produits distribués uniquement dans les villes.

Aujourd’hui, nous constatons que beaucoup d’acheteurs en ligne habitent dans de grandes agglomérations. Ils pourraient trouver tout autour d’eux les produits qu’ils achètent via le web à des prix comparables. Il semble qu’il préfèrent acheter de chez eux plutôt que d’avoir à se déplacer, ce qui n’est pas simple dans les grandes villes. Nous découvrons donc de nouvelles tendances de consommation auxquelles les commerçants vont devoir s’adapter.